INTERVIEW : NORA ALINS, Chef de Projet Educatif Totem pour Keep A Breast. | Keep A Breast Fondation

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Nora Alins, artiste plasticienne et céramiste, a travaillé sur tout le contenu artistique et pédagogique du nouveau projet Totem (dédié aux enfants entre 5 et 11 ans) 
présenté et lancé officiellement le mercredi 14 octobre dernier à Bordeaux. Petit retour avec elle sur son parcours, l’historique de son engagement avec Keep A Breast et la naissance du projet.

Nora, avant d’aborder le projet Totem, parlez-nous un peu de vous. D’où êtes-vous ? quelle est votre formation ? Votre profession sur Bordeaux ?

  J’ai grandi à la campagne dans un petit village près de Saint Emilion. Enfant  unique, je passais mon temps à dessiner, modeler, peindre et bricoler. C’est donc assez naturellement que j’ai voulu apprendre la céramique lorsque j’avais 16 ans. En parallèle d’un cursus scolaire classique j’ai été formée en assistant un couple de potiers. J’ai eu à ce moment là l’occasion d’aider ma formatrice à encadrer des groupes d’enfants qui venaient prendre des cours chez elle, ce qui m’avait déjà beaucoup plu à l’époque.

Après l’obtention de mon baccalauréat je suis entrée en fac d’histoire de l’art. J’y suis restée deux ans mais j’ai très vite ressenti le besoin de rentrer dans la vie active. Je continuais à peindre et à être inspirée chaque jour. Puis j’ai trouvé un petit boulot dans une boutique de céramique. Lorsque j’ai su que la gérante voulait partir j’ai sauté sur l’occasion et j’ai repris son commerce en y intégrant mon atelier. J’ai peint et créé des céramiques pendant 6 ans sans relâche, exposant dans mon local et de temps à autre dans des galeries. J’ai également commencé à donner des cours à des enfants. En 2013, j’ai monté mon deuxième atelier et me suis concentrée sur ma pratique personnelle et l’éveil de celle de mes élèves.

Comment avez-vous connu la Fondation Keep A Breast ? Etiez-vous déjà engagée dans une association auparavant ?

J’ai connu la Fondation Keep A Breast il y a 7 ans. Lorène Carpentier, qui dirigeait alors Keep A Breast Europe, m’avait proposé de faire un buste au profit de l’association. J’avais alors accueilli dans mon atelier Shaney-Jo Darden, et nous avions parlé d’un projet en couveuse : la Non Toxic Revolution. J’ai trouvé cette association différente et originale notamment dans les moyens mis en œuvre pour la prévention. J’ai toujours été intéressé par de nombreuses associations mais je me suis particulièrement investie auprès de Greenpeace pendant 3 ans (de 2007 à 2010 ). De manière générale beaucoup de causes m’ont touché à différents moments de ma vie et j’ai besoin de m’investir d’une manière ou d’une autre pour ces causes. Pour la petite anecdote vers l’âge de 8 ans j’avais pris rendez-vous avec le maire du village pour lui proposer d’aller visiter les personnes âgées isolées tous les mercredi après midi il avait accepté et j’ai fait cela durant toute l’année scolaire.

Vous avez travaillé sur tout le contenu du  nouveau projet éducatif TOTEM, comment est-ce arrivé ?

Les 9 années passées à voir grandir mes élèves m’ont démontré que l’art plastique était un magnifique vecteur de transmission. J’ai toujours pris le temps de discuter avec chacun de mes élèves et de débattre avec eux sur différents sujets d’actualité qui leur étaient inspirés par le travail qu’ils réalisaient. C’est, je pense, une de mes particularités lorsque je donne des cours. J’ai recroisé Lorène par hasard alors qu’elle venait de prendre les reines de la Fondation Internationale, nous avons repris notre conversation où nous l’avions laissée 6 ans auparavant. Elle cherchait une idée pour intervenir auprès d’un public plus jeune, dans le cadre de la Non Toxic Revolution, l’idée de Totem m’est venue assez spontanément, la Fondation était embalée : Totem était né. Après tout s’est enchainé assez rapidement. C’était incroyable pour moi de monter le projet Totem, soutenue par une équipe engagée.  Ce projet faisait parfaitement écho à mes convictions tant au niveau du fond que de la forme. Utiliser les arts plastiques pour sensibiliser à des sujets aussi importants que l’environnement, le bien-être, la toxicité c’est un travail passionnant dans lequel je me suis investie à cent pour cent.

Quel est l’objectif du projet éducatif Totem ?

L’objectif du projet est de sensibiliser les enfants à la toxicité dans leur environnement proche. Nous abordons 5 thèmes différents : la maison, l’alimentation, le corps, le plastique et le bien-être. Nous essayons pour chacun de ces sujets d’éveiller la conscience des enfants et de leurs donner des informations pour qu’ils comprennent l’importance des habitudes de vie sur la santé.

Mercredi 14 octobre, l’association lancera officiellement le projet éducatif Totem à l’occasion de son 15ème anniversaire, que va-t-il se passer exactement ?

A cette occasion, et grâce au soutien du Consul des Etats-Unis, 50 enfants bénéficieront de nos ateliers : une conférence retracera l’histoire de la Fondation en présence de ses acteurs clef, et vous pourrez en arpentant l’Iboat regarder une performance street-art live, écouter concert ou Dj Set, ou partager un verre en parcourant une exposition originale… je n’en dis pas plus on vous attend !

En attendant de se croiser mercredi prochain, où peut-on suivre votre actualité artistique Nora ?

Depuis que j’ai changé d’atelier ma peinture et ma pratique ont beaucoup évolué, l’occasion d’offrir un nouveau site à mon travail sur la toile… mais je ne suis pas tellement attachée à la représentation de ce que je fais pour l’instant, car c’est une période charnière pour moi sur le plan artistique. Je fais beaucoup de travail de recherche depuis 2 ans mais de nombreux projets sont à venir. J’ai parfois besoin de me sentir invisible mais cela ne dure jamais longtemps ! Quant à mes anciens travaux ils sont visibles sur ma page facebook (qui était mon facebook pro il y a quelques années).

Merci Nora ☺